Une petite météorite s’est écrasée sur les librairies : “L’incivilité des fantômes”, premier roman de Rivers Solomon, est une franche réussite qui risque de séduire bien au-delà des frontières du genre. Disponible à présent en poche aux éditions J’ai Lu !

L’humanité vogue sur un vaisseau géant, véritable arche de Noé cosmique, en quête d’un nouveau monde, la Terre étant devenue invivable. Aster est née sur les bas-ponts du vaisseau, là où s’entassent les masses populaires et non-blanches. Racisme, violence, tyrannie.. Aster devra lutter pour elle et les autres.

La réussite de “L’incivilité des fantômes” réside en plusieurs points. Premièrement, les personnages. Aster est attachante, avec ses limites, ses peurs, ses rêveries aussi. Les personnages secondaires sont intéressants, mention spéciale d’ailleurs aux chapitres qui leurs sont dédiés. Ensuite, il y a l’histoire, celle du quotidien d’Aster qui vient s’inscrire dans celle plus ambitieuse de l’humanité en exil et du système politique et social en place. Il y a une foultitude d’idées intéressantes dans le bouquin.

La narration de Rivers Solomon est fluide, intelligente, jamais complexe et pourtant, elle joue avec plusieurs époques, tisse une toile qui donne les indices au fil des pages pour mieux amener la fin. Bref, c’est une écriture efficace et qui dépeint à merveille les pensées d’Aster.

Roman fort de part ses thématiques, “L’incivilité des fantômes” plaira aux amateurs de science fiction humaniste, ainsi qu’à tous les amateurs de récits sur les luttes pour l’égalité et l’acceptation des différences. Que le cadre SF ne vous détourne pas de ce beau roman !

Edité en poche aux éditions J’ai Lu.


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